samedi 12 mars 2011

Radiohead the king of limbs (« le roi des branches »)

Après une longue attente, Radiohead sort son dernier album « the king of limbs » reprenant le nom d’un chêne millénaire de la foret « Savernake » en Angleterre.

Avec certes moins d’audace, ils commercialisent en premier temps l’album sur la toile, et cette fois le prix est fixé, l’art ça se paye « I don’t spend my fucking life downloading free mp3 » (T. Y.) . Pas évident de jouer des pieds de nez aux labels après la sortie de « in rainbow » où les internautes étaient libres de choisir le prix. Sûrement moins casse gueule pour les rentes de l’album, « the king of limbs » se vendra dans quelques mois chez vos marchants de disques. Toujours vaillant, le boysband d’Oxford inaugure son dernier opus avec un jour d’avance et un certain aplomb. Une raison valable ? « It’s Friday » , « It’s full moon ». Radiohead dévoile tout d'abord le clip « lotus flower »: Je vous laisse juger par vous même.


«And I know I'm paranoid and neurotic, I've made a career out of it.»

C’est vrai, on pourrait croire que tout le monde est capable d'être chorégraphe sous kétamine, mais en dépit des apparences, la chorégraphie de Thom York est un chef d’œuvre de mimes dansés où chaque pas est savamment étudié et possède une signification complexe.

Lorsque l’on a la voix de Thom York, tous les albums se doivent d’être réussis, et pourtant il n’émousse pas les papilles des mélancoliques dans ce nouvel opus, tant l’attente fut longue.

Actuellement, les mauvaises nouvelles ne cessent de tomber : non seulement l'album se limite à huit titres, mais en plus la benjamine Lepen rattrape papa et les japonais mangeront bientôt des sushis avec trois bras. On se reconforterait bien avec ces rumeurs concernant la sortie de l'album en plusieurs parties (ce que suggèrent les paroles du dernier titre « separator ») .

Première écoute dubitative, rien de très frémissant. A la fin de l’album on se souvient à peine de quelques titres, qui nous laissent dans la bouche un léger goût d'amertume à la manière de ces femmes qui ne nous font pas jouir. Néanmoins, pour les amateurs de crème anglaise, quelques friandises musicales dissiperont l’emballement des critiques plus que surfaites à l’égard de l' album. Gagnant le privilège de l’écouter à sa sortie officielle comme tout le monde, les critiques grognent et l’étiquettent à leur première écoute comme raté.

« La persévérance gagne le succès »

S’enlisant dans l’expérimental, jouant sur les échos de cette voix aussi admirable que fantasque , un air brumeux « of dark forest » naît dans la pénombre de vos oreilles. Ils réussissent à poser des riffs éthérés de piano rythmés par une batterie aux allures de breakbeat , accompagnés d’ une basse téméraire qui nous emmène aux pays de « Mr Magpies ». Thom York définit cette album « entre le monde physique et le monde digital ».

Indéniablement la suite de son précédent album « In Rainbow » , le chanteur accentue cette fois le rythme, et contrarie son habitude de mettre en avant sa voix. Il l’utilise cette fois en gémissant sur un fond sonore déjà construit pour en tirer un équilibre admirablement beau.

« I think the most important thing about music is the sense of escape. » T.Y

Friendly yours

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Jean jean



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